Lexique

Débridement des biofilms : Débrider en chirurgie, c’est éliminer le lien qui attache l’organe à une lésion. Ici, c’est la contraction de deux actions, l’une consistant à l’élimination du biofilm lorsque celui-ci contient une part excessive de bactéries pathogènes, et l’autre l’élimination mécaniques des lésions parodontales

Dent enclavée : Il s’agit d’une dent dont la sortie (l’éruption) est empêchée par un obstacle, une autre dent en général. Il n’est pas toujours nécessaire de pratiquer son extraction (avulsion).

Dent incluse : Suspension de la sortie, de l’éruption, d’une dent, souvent une dent de sagesse ou plus rarement  une canine supérieure, elle se trouve alors bloquée, incluse, dans l’os de la mâchoire. Cette situation  survient souvent lorsque l’éruption de la dent de sagesse est tardive ; Si des bactéries du biofilm pénètrent entre la dent et la gencive des bactéries pathogènes anaérobies peuvent se développer et elles entraînent alors  un gonflement de la gencive et des douleurs, on est conduit à l’avulsion de cette dent incluse.

Dentiste américain Horace Wells : On attribue à ce dentiste américain l’invention « moderne » de l’anesthésie par un gaz, le protoxyde d’azote. Cependant, la douleur, et donc la recherche de sa rémission est sans doute aussi vieille que l’homme. Les grecs en traitent dans leurs écrits, les romains (Pline l’ancien) Avicenne. L’histoire contemporaine aurait pu retenir les noms de William Th Green Morton, ou Crawford W Long, ou d’européens qui à la même époque que les américains travaillent sur le protoxyde d’azote. Mais c’est Horace Wells que l’histoire semble vouloir retenir.

 

Desmodonte : La dent n’est pas soudée à l’os, lorsque tout est normal. Un faible espace de quelques dixièmes de millimètre sépare l’os de la dent. Le desmodonte est un tissu conjonctif qui circonscrit la racine de la  dent et la partie interne de l’os alvéolaire, une sorte de «silentbloc» qui assouplit la transmission des efforts. Sa disparition entraîne la solidarisation de la dent avec l’os. Lorsqu’un implant remplace une dent, il ne se forme pas de desmodonte qui facilite l’occlusion correcte de cette dent de substitution avec celle qui s’oppose à elle. D’où nécessité de veiller semestriellement au maintien dans le temps du bon état  des dents de substitution sur implant, de leur parfaite occlusion. Une desmodontite est une inflammation causée par les bactéries du biofilm, une péri-implantite est le même phénomène mais son action est dirigée sur la périphérie immédiate de l’implant.

Détartrage : Le tartre est une concrétion calcaire que la meilleure hygiène dentaire ne suffit pas à contenir. Il a tendance à se déposer plutôt sur les faces internes des dents en premier sur les incisives. Si la plaque dentaire (biofilm) peut être combattue par l’action mécanique du brossage, il n’en est pas de même avec le tartre. Le tartre supra-gingival est visible à l’œil nu. Son élimination régulière par différents procédés évite la prolifération des bactéries pathogènes, en région sous-gingivale, contenues dans le biofilm et à terme prévient des atteintes plus sérieuses. La cavité buccale constitue à elle-seule un milieu écologique dont la rupture de l’équilibre entraîne des pathologies d’importance variable et dont la gravité des conséquences est souvent mésestimée. Le détartrage n’est pas—seulement—un soin d’ordre esthétique ou d’agrément, il est le premier rideau de défense contre la maladie parodontale, par la surveillance armée du praticien.

Détartrage ultrasonique : L’un des moyens d’élimination du tartre supra et sous-gingival faiblement algique mais que l’on peut rendre totalement indolore par le recours à une inhalation au MEOPA (voir ce sigle). Il facilite le débridement du biofilm (voir ce mot).


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