Lexique

Halitose : Lorsque l’hygiène dentaire, le fil dentaire et le gratte-langue n’y suffisent pas, une odeur désagréable de la bouche pour soi et son environnement persistent, la mauvaise haleine s’est installée, c’est une halitose (du latin halitus, vapeur, et de halare, exhaler). Il s’agit d’une pathologie psychologiquement très mal vécue par le patient qui en est atteint. Les causes peuvent-être de source ORL ou bucco-dentaire à raison de 80%. Il s’agit de gingivites, de poches parodontales et dérivées qui peuvent être traitées le plus souvent rapidement.

Infections focales : On a baptisé «infections focales» de focal (relatif au foyer) pour désigner une pathologie qui prend sa source dans un foyer primaire d’origine buccale, mais  dont les agents infectieux tout en restant actifs dans son foyer primaire secrètent des toxines microbiennes qui sont libérées à distance dans un foyer secondaire. C’est pourquoi on préfère souvent nommer ces pathologies «infections à distance». On estime que 50% de l’endocardite infectieuse, par exemple, sont dues à des agents pathogènes issus de la cavité buccale. La pathogénie, c’est-à-dire l’étude du processus par lequel les infections focales agissent sur un organe, le cœur pour l’endocardite, a été longtemps mal connue ou mal acceptée. Comment l’infection d’une dent peut-elle engendrer une atteinte grave au cœur, de l’endocarde, de ses valves mitrale et aortique ? C’est démontré comme indiqué plus haut  dans près de 50% des endocardites infectieuses.

 

Kystes (ou kyste radiculo-dentaire et kyste péri-coronaire) : Non infectieux d’origine, ces kystes  pour des causes diverses, peu actifs  sont surveillés et traités en cas d’évolution.
Infectieux d’origine, ils se distinguent des caries par leur localisation sur l’extrémité (l’apex) des racines dentaires et peuvent s’étendre en infection osseuse. Lorsqu’il est de petite taille, il porte le nom de «Kyste». De plus grande taille, de 5m/m à 1cm, on le bonifie d’un qualificatif, il devient «Kyste apical».
Dans les deux cas, kystes infectieux ou apicaux, ils constituent un foyer infectieux qu’il est indispensable d’éradiquer, en particulier,  car susceptible d’engendrer des « infections focales » (voir cette locution)  et, ou, entraîner une destruction osseuse. Identifiables par radiographie, la dent est traitée, le plus souvent «à rétro» (voir : à rétro).
La naissance et le développement d’un kyste est presque toujours silencieux, sans douleur. Seule une radiographie peut en révéler l’existence avant que le kyste n’atteigne un stade de développement tel que des douleurs apparaissent. C’est pourquoi, lors d’un traitement de routine, détartrage par exemple, il est prudent d’en profiter pour effectuer une radiographie.
Lorsque le kyste devient douloureux, il vire à l’abcès péri-apical aigu. Précédée et suivie d’une antibiothérapie, l’intervention périapicale (voir ce mot) est inévitable. Un suivi s’imposera pour s’assurer de l’absence de récidive.

Kyste apico-dentaire : Autre dénomination de pathologies voisines des kystes (voir les mots kystes). Rappelons qu’en phase aiguë la résection apicale sera accompagnée d’antalgiques, d’antibiotiques. Des poches de glace peuvent contribuer à réduire la douleur et le volume de l’œdème. Il faut s’abstenir de fumer durant la phase de cicatrisation. La résection est précédée par une soigneuse dévitalisation de la dent lorsque c’est possible.

Maintenance implantaire : Voir le chapitre entier consacré à ce sujet important. Il suffit ici de rappeler que les implants posés nécessitent un suivi régulier, semestriel ou annuel à défaut. Il convient de surveiller, éventuellement éliminer la prolifération de bactéries anaérobies en région péri-implantaire. Par ailleurs, le contrôle occlusal de la prothèse sur la dent naturelle ou sur une autre prothèse  s’impose. En l’absence de desmodonte  une pathologie de type ostéite peut s’installer et provoquer la perte de l’implant.


   Précédent                                                            Suite